Justice4Nzoy
#Helvetzid am 30. Oktober 2021 im Bahnhof Morges durch drei Schüsse eines Polizisten
Frère Nzoy,
Je suis très triste et en colère de ce que la police a fait de toi le 30 août 2021 à Morges (VD). Il est incroyable que la police ait inventé une histoire selon laquelle une personne potentiellement dangereuse aurait été signalée et que tu aurais menacé les policiers à leur arrivée avec un couteau. La police a utilisé le même mensonge lorsqu'elle a tué George Floyd. Les témoins présents sur place racontent une toute autre histoire, et une vidéo montre une version totalement différente. Tu n'étais pas violent ; tu étais en train de prier à la gare. Tu n'avais pas de couteau sur toi ; tu étais effrayé et agité parce que les quatre policiers avaient pointé leurs armes sur toi. Ils t'ont tiré dessus à trois reprises et t'ont menotté alors que tu étais allongé sur le sol, immobile et en sang. Ce n'est que cinq minutes plus tard qu'un passant a tenté de t'aider, voyant que personne ne te prodiguait de soins médicaux ou n'appelait une ambulance. Tu es mort au bord de la voie ferrée.
A Zurich, où tu es né en 1984, des manifestations sont organisées pour exiger une enquête indépendante et des expertises afin de demander des comptes à la police. Des affiches et des autocollants "Justice4Nzoy" sont placardés dans toute la ville. Un mouvement est en train de naître pour demander justice pour toi et pour tous ceux qui sont victimes de racisme. Tu es dans le cœur et l'esprit de nombreuses personnes en Suisse. Grâce à ta famille et à tes amis, nous pouvons encore voir ton sourire et t'entendre rapper sur Instagram.
Rise in power, Mo












La première réaction de la police : mentir
La première réaction de la police face au meurtre a été de mentir. Dans un communiqué de presse publié le jour même, la police a expliqué qu'après avoir neutralisé la menace, ses agents ont directement prodigué les premiers soins à Nzoy, mais n'ont pas réussi à le maintenir en vie. Plusieurs vidéos de témoins montrent cependant la police menotter l'homme mourant, le fouiller, puis le laisser à terre pendant cinq minutes. C'est finalement un infirmier qui passait par là qui lui a fait un massage cardiaque et lui a prodigué les premiers soins jusqu'à l'arrivée de l'ambulance, mais malheureusement trop tard. Face aux preuves, la police a corrigé son mensonge dans un second communiqué, sans s'expliquer ni s'excuser. La police ne s'excuse jamais. Ce mensonge nous amène à considérer toutes les informations fournies uniquement par la police comme des données conditionnelles.
Enough 14 [https://enough-is-enough14.org/]